« Ceux qui n’ont pas tout perdu sont chanceux, car personne ne s’est échappé. »
Alors que le Mozambique ne s’était pas encore relevé du cyclone Idai, c’est Kenneth qui a frappé ses terres la semaine dernière. Rafales de vents à plus de 300 km/h et pluies diluviennes, c’est désormais la montée des eaux qui met la population en urgence vitale. D’autant que la pluie persiste sur les terres mozambicaines.
Cyclone Kenneth floods are still terrorising Mozambique 🇲🇿#PrayForMozambique pic.twitter.com/oHzUI27LPN
— Corazon (@CorazonJules) April 30, 2019
Kenneth laisse derrière lui un lourd bilan. Il a causé la mort de 41 personnes, a détruit 35 000 habitations et plus de 30 000 hectares de cultures. À Pemba, la capitale de la province de Cabo Delgado, plusieurs quartiers sont inondés et de nombreuses routes sont coupées. On estime que 200 000 personnes y sont menacées.
People only support and help people only when people starts taking Care and supporting their own..#prayformozambique pic.twitter.com/2IKMIBxUw6
— kay-cee peterz (@kayceePeter2) April 29, 2019
L’île touristique d’Ibo a quant à elle était détruite à plus de 90%. L’accès à cette île par les secours est largement compliqué par les conditions météorologiques. Sur l’île, les besoins sont pourtant démesurés. Personne n’a pu fuir la fureur du cyclone, comme le racontait un chauffeur de taxi à l’AFP :
« Ceux qui n’ont pas tout perdu sont chanceux, car personne ne s’est échappé. »
Un porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies appelle à une réponse humanitaire de grande ampleur :
« Le cyclone Kenneth a frappé à la fin de la saison des pluies, quand le niveau des rivières est déjà haut, ce qui a augmenté le risque de débordements. Les besoins humanitaires du Mozambique n’en finissent pas d’augmenter, ce qui nécessite une réponse humanitaire d’ampleur. »
M.C.